Le samedi 12 mai, des étudiants de l'Institut Français d'Urbanisme présentaient au travers d'une exposition les travaux qu'ils ont réalisés dans le cadre d'une atelier sur les Liens et Usages, à la Cité internationale universitaire de Paris. Une recherche en interaction avec le territoire et ses habitants.

Récit du projet par les étudiants : 

LES ÉTUDIANTS DE L’IFU INVESTISSENT LA CITÉ INTERNATIONALE

Durant quatre mois nous avons « planché » sur le territoire de la Cité internationale et ses environs. Compter, photographier, interroger, suivre, filmer… tout cela dans l’idée de questionner les liens et les usages au sein de la CIUP et dans les quartiers qui l’environnent.

Où les résidents se rencontrent-ils ? Qui a déjà franchi la « barrière » du périph’ ? A quoi ressemblent les espaces «extra-muros » dans l’imaginaire des usagers de la Cité internationale… ? Autant de problématiques qui intéressent les futurs urbanistes que nous sommes.

Pour y répondre, différents ateliers ont été menés sur ce territoire d’études. S’inscrivant dans la démarche de Dédale, nous sommes allés à la recherche de méthodes innovantes de recueil et de restitution de données. Apprentis photographes, journalistes, infographistes, ethnologues, cuisiniers… nous avons beaucoup essayé !

Comprendre et partager

Notre travail était double : mieux comprendre ce territoire et en saisir les enjeux, mais également partager nos expériences et nos conclusions. L’exposition « Dessine-moi ta CIUP… » organisée à la Maison du Cambodge le 12 mai a ainsi permis de présenter nos enquêtes et des éléments de réponse.

« Le boulevard périphérique est une véritable coupure urbaine et symbolique » ; « La grande pelouse fait centre » ; « Le parc est fréquenté par de nombreux usagers extérieurs à la Cité internationale »… autant de résultats dont nous avons discuté avec les visiteurs, notre diagnostic n’étant pas figé mais bien en perpétuelle construction. Chacun, au cours de l’exposition et du « salon urbain » - lieu éphémère d’animation et d’échanges aménagé à proximité de la passerelle du Cambodge – était ainsi invité à enrichir notre réflexion. Les différents dispositifs de l’exposition traduisaient une approche sensible du territoire : regarder, écouter, toucher mais aussi apprécier les saveurs variées et parfois douteuses de la gastronomie internationale…

Expérience scolaire mais surtout humaine, cet atelier a été pour nous l’occasion d’appréhender un territoire inconnu ainsi que des méthodes de travail inédites.

Le salon urbain : un lieu de convivialité à proximité immédiate du boulevard périphérique. Interrompant leur épique traversée du périphérique par la passerelle du Cambodge, nous avons proposé aux passants de s’arrêter un moment pour participer à des exercices « ludiques » tels que la réalisation de cartes mentales.

La « carte des représentations » : un dispositif central de l’exposition.  Sur une vue aérienne du territoire en format géant, chaque visiteur pouvait à loisir faire figurer diverses images, textes ou objets représentant leur vision des lieux. Cette carte était inspirée par le jeu du portrait chinois (« si le périphérique était un animal…).